UN PEU DE MA VIE

Personnellement, j’ai deux spécificités. Je suis plutôt curieuse et j’ai besoin de beaucoup de sécurité. Alors quand je prends moi-même un rendez-vous avec un professionnel, j’aime en savoir un peu plus sur la personne que je vais rencontrer. Alors, j’ai décidé de vous raconter ma vie dans les lignes qui suivent

Enfant et durant de longues années, j’ai joué avec ma poupée. J’organisais ma vie autour d’elle. Collégienne encore, je dormais à côté de son landau. Je me comportais avec elle comme si elle était un vrai bébé.

Les débuts de ma vie de maman

Puis, alors que j’avais tout juste 16 ans, en allant acheter des livres pour le lycée, je suis tombée sur celui de Bernard MARTINO, Le bébé est une personne. Ce fut un tel coup de foudre que j’en décidais de devenir psychologue en maternité (et d’être mère rapidement). En toute logique, je suis rentrée à la faculté. Et, dans mon urgence à vivre ma vie, j’ai priorisé un mariage et je suis devenue enseignante. Très rapidement, j’ai eu mon premier enfant.

TROUVER DU SENS

Au fil du temps, la compréhension du fonctionnement humain et la relation à l’enfant restaient mon obsession. La lecture d’À corps et à cris, être psychanalyste avec les tout-petits de Caroline ELIACHEFF m’a confortée dans ce que je pressentais. Sincèrement, à ce moment-là, je ne savais pas encore en quoi cette lecture m’inspirait. Il m’aura fallu des années de thérapie pour comprendre combien le bébé que j’avais été, n’avait pas reçu ce dont il avait besoin. Au présent, j’essayais juste de vivre ma vie, aveuglée par mes croyances et représentations. Sans doute pour que je puisse le comprendre, j’ai traversé beaucoup de difficultés. Une fausse-couche, un divorce puis une interruption volontaire de grossesse ont foncièrement modifié ma route.

Professionnellement, je me suis spécialisée pour travailler avec des enfants en difficulté. Après avoir fait le tour de toutes les classes possibles dans l’enseignement primaire, j’ai postulé en Institut Médico éducatif pour enseigner à des jeunes en situation de handicap. Franchement, les heures que je passais à préparer ne me satisfaisaient plus. J’étais trop limitée dans ce que j’avais envie de faire. C’est ainsi que j’ai clos le premier chapitre de ma vie d’adulte. J’avais 40 ans et quatre enfants.

CHOISIR SA VIE

Vie de créatrice textile : pièces uniques pour enfants. Début d'un accompagnement sur mesure

Tranquillement, j’ai pris le temps de réfléchir à qui j’étais et à ce que je voulais. J’ai suivi des blogueuses et particulièrement des couturières. Simplement, j’ai décidé de lancer mon blog pour donner une autre couleur à mon quotidien. J’avais envie d’orienter le projecteur sur le beau de ma vie. Inconsciemment, je voulais changer ma manière de voir les choses. Inspirée par le travail des femmes que je suivais, je suis devenue créatrice d’accessoires textile. Inexorablement, je continuais à graviter autour des bébés et de leurs parents.

Et puis, j’ai appris une nouvelle que je n’avais pas envisagée. Un tout-petit s’est invité dans mon ventre à la fin de l’été 2010. J’ai adoré cette proposition de la vie. Pouvoir expérimenter tout ce que je n’avais pas eu la chance de faire pour mes aînés me réjouissait. Pourtant, cette grossesse fut très difficile, tout comme cette naissance que j’avais projetée à domicile. Finalement vécu à la maternité, cet enfantement fut très rude, malgré l’accompagnement optimal et bienveillant de la sage-femme.

En situation de handicap provisoire, à ma mesure, j’ai plongé dans le maternage proximal. Traînant encore l’histoire de mes parents et leur éducation, prisonnière de mes peurs, je n’ai pas exploré la motricité libre comme mon fils l’aurait mérité. Et en même temps, j’ai goûté au cododo, au portage, à l’allaitement non écourté. La diversification menée par l’enfant (DME) et les couches lavables n’avaient plus de secrets pour moi. Dans ce parcours, nous avons pratiqué la pédagogie Montessori et tenté la non-scolarisation jusqu’en CM1. Sur cette période, j’ai rencontré beaucoup de familles exprimant leur envie de faire autrement et leurs difficultés à emprunter ce chemin différent.

ENVIE DE ME FORMER

Au fil des années, j’avais beaucoup lu. Là, je me passionnais pour toutes les études en neurosciences. De conférences en rencontres, j’ai conscientisé à quel point mes découvertes modifiaient encore ma manière d’être mère. Assez logiquement, j’ai eu envie de transmettre ces connaissances à d’autres.

Je me suis formée au coaching parental chez Isabelle FILLIOZAT. Et en même temps, j’ai suivi des sessions en périnatalité avec Michel ODENT ou Ingrid BAYOT. Ainsi, j’ai démarré mon activité. Mais, j’ai beaucoup erré pour me définir ! J’ai hésité à devenir doula … J’avais surtout envie de vous apporter tout ce qui me passionnait.

En fait, je me disais que la difficulté parentale et l’exploration de ses raisons étaient au cœur de mon métier. C’était vrai ! Mais, en réalité, ce qui m’animait depuis très longtemps, c’était le processus d’attachement et particulièrement son altération. C’est parce que je l’ai profondément vécu dans mon cœur et dans mon corps que je sais combien, elle peut fragiliser pour longtemps ….

Vie de bébé: fondamental lien d'attachement - Le soutenir avec une pro formée à Saint Brieuc
Ma mère et moi