Dans le groupe local que j’ai créé sur Facebook, nous avons abordé les questions que soulève le choix d’un mode de garde pour vos bébés. Et la question n’est pas si simple ! Se déterminer pour « le » type de garde, c’est déjà un grand pas. Mais choisir une structure ou une personne est encore plus complexe.
D’abord, j’ai envie de vous rassurer sur le fait que si vous n’avez pas envie de reprendre le travail, c’est normal. En même temps, si cela vous tarde, c’est tout aussi légitime! En fonction de comment se sont passées les premières semaines avec bébé et du soutien que vous avez reçu, vous pouvez avoir envie de passer à autre chose. Parfois des raisons financières vous obligent à reprendre ou au contraire, à rester à la maison. Votre activité professionnelle et votre vision de la nécessité (ou pas) de la présence parentale vont influencer vos choix. Que ce soit avec vous ou avec quelqu’un d’autre, le mode de garde est un sujet crucial dès la grossesse.
Quand c’est votre premier enfant, j’ai envie de vous inviter à rester vigilants sur un point. Très naturellement, vous n’avez aucune idée de ce que prendre votre bébé dans vos bras va déclencher en vous . Vous n’avez encore aucune idée de l’enfant qu’il va être, ni des besoins qu’il aura. Vous vous préparez à une rencontre dont vous ne pouvez rien anticiper. Cette part d’inconnu est à garder dans un coin de votre tête et vous permettra de vous adapter si besoin.
Choisir un mode de garde est indispensable, s’autoriser à changer d’avis l’est tout autant.
À qui confier son enfant alors ?
Si vous avez décidé de rester avec votre bébé, vous avez la possibilité de prendre un congé parental. Quant à confier son enfant à un membre de la famille, ce n’est pas une option privilégiée par les parents. Il semblerait même que faire appel aux grands-parents soit une solution occasionnelle ! Ils dépannent en semaine et peuvent accueillir pendant les vacances. Mais ils ne représentent pas le mode garde habituel.
Alors, les deux vraies alternatives restantes sont l’assistante maternelle ou la crèche. Mais là encore, des sous-options s’offrent à vous. Entre les crèches privées, les crèches publiques, les micro-crèches, les crèches d’entreprises ou les crèches familiales, les propositions sont très différentes. Quant à l’assistante maternelle, elle peut exercer à son domicile ou au cœur d’une Maison d’Assistantes Maternelles (MAM). En réalité dans les faits, vous serez « limités » par les propositions locales, les capacités d’accueil ou les disponibilités des professionnelles. Pour vous aider à y voir plus clair, vous avez les Relais Parents Assistantes Maternelles (RPAM ou RAM ). Mais une fois les possibles répertoriés, je vous propose de réfléchir aux questions que vous pourriez soumettre aux personnes auxquelles vous allez confier votre tout petit.
Pour choisir, quelles questions se poser ?
Si vous avez envie
- que l’enfant ait affaire à diverses personnes,
- qu’il soit dans un groupe d’enfants,
- que les personnels aient des qualifications différentes,
- que la structure fonctionne selon un projet qui intègre par exemple, le portage, le langage des signes ou le travail sur les émotions.
- de ne pas être l’employeur.
Ces paramètres risquent de vous faire pencher du côté de la crèche collective.
Par contre, si vous préférez
- que l’enfant soit seul ou presque,
- qu’il ait une seule référente,
- qu’il soit intégré à une vie de famille,
- être l’employeur pour pouvoir négocier davantage sur le contrat.
Alors l’assistante maternelle répond peut-être mieux à vos critères. Sachant qu’en crèche collective, elle pourra participer à des temps collectifs et qu’en MAM, l’enfant pourra profiter d’un petit groupe !
La bonne nouvelle, c’est que toutes ces variantes permettent de répondre plus finement à vos besoins et à ceux de votre bébé !
Quelles questions poser aux professionnels ?
La dernière ligne droite dans votre choix comporte plusieurs points. D’abord rencontrer le ou la responsable de la crèche. Puis découvrir le lieu et ressentir l’ambiance. Enfin, consulter le projet et vérifier si l’essentiel est en adéquation avec vos valeurs. Et puis pour comparer, prendre rdv avec plusieurs assistantes maternelles ( j’insiste !) et oser leur demander ce qui compte pour vous ( je réinsiste!).
- A partir de quel âge peut-elle accueillir un bébé ?
- Comment se passe l’adaptation ?
- Que fait elle lorsque l’enfant pleure ?
- Que fait elle si l’enfant refuse de manger ?
- Comment gère-t-elle les difficultés d’endormissement ?
- Réveille-t-elle les enfants ?
- Comment se positionne-t-elle face à l’allaitement ?
- Le portage et la motricité libre sont-ils son quotidien ?
- Est-elle ouverte à différentes pratiques comme l’utilisation des couches lavables, la DME
- Comment gère-t-elle les conflits entre enfants ?
- Quelles sont ses exigences ? Par rapport à vos horaires ? À vos choix alimentaires ? À la vaccination ?
- Accueille-t-elle votre enfant s’il est malade ?
- Continue-t-elle à se former et si oui comment ?
- Et sûrement d’autres encore ….
L’essentiel, c’est que chacun de vous se sente bien avec le choix que vous allez faire.
Je vous souhaite d’avoir confiance en cette ou ces personnes qui vont devenir les nouvelles figures d’attachement de votre enfant. La sécurité est un besoin fondamental pour lui et pour vous. J’espère que vous vous sentirez libres les uns et les autres de pouvoir échanger. Il est important de dire ce qui vous convient, ce que vous aimeriez voir s’améliorer et ce qui ne vous convient pas. Le professionnel doit pouvoir aussi le faire. Il est fondamental de ne pas se laisser installer des non-dits ou de rester avec des doutes ! Le bien-être et l’équilibre des enfants est à ce prix-là.